Vendredi 28 août 2009
Ce matin, nous avons commencé la journée par une promenade en charrette tirée par un dromadaire. Cette ballade figurait au programme de notre destination initiale, mais nous avions demandé s’il était possible de la maintenir malgré notre changement de cap. Pour nous satisfaire, l’agence a donc fait appel à un paysan du coin qui, vraisemblablement, n’a pas l’habitude de promener les touristes. Il ne parle pas un mot d’anglais et s’exprime dans un hindi très… local !
Il commence par nous emmener à la foire du village pour admirer la « grande » roue, puis nous promène tranquillement dans la campagne aux alentours jusqu’à proximité de maisons reculées dont les habitants semblent n’avoir jamais vu de blancs… On nous regarde avec de grands yeux, nous salue de grands gestes de la main, nous sourit. Nous faisons quelques étranges rencontres : alors que nous avançons lentement sur une route goudronnée, un homme à vélo nous rattrape… en miaulant ! Je lui réponds de la même manière. Cela le fait rire et il engage la conversation, nous demandant d’où nous venons, comment nous nous appelons. Il déclare alors être Premier ministre. Nous rigolons bien.
Un peu plus loin, au milieu de la végétation, notre chauffeur improvisé fait une halte. Il appelle quelqu’un. Deux superbes Indiennes en saris colorés s’approchent. En nous voyant, elles semblent toutes excitées. Elles se cachent pudiquement derrière le pan de leur sari, s’approchent. Si la timidité ne les retenait pas, j’ai presque l’impression qu’elles tendraient la main pour toucher nos peaux claires. Puis l’une d’elles disparaît un instant et revient avec un petit garçon. On ne sait trop si elle veut nous le montrer ou inversement… Mais le bonhomme en tout cas n’est pas de cet avis. Lorsqu’il voit les deux horribles créatures que nous sommes, il se met à pleurer et tente d’échapper aux bras de sa mère. Nous lui offrons quelques bonbons pour le consoler, mais il est déjà temps pour nous de repartir…
L’après-midi, alors qu’un guide nous montre les nombreuses havelis du coin et déverse un flot de paroles que nous n’écoutons que distraitement, le souvenir de cette matinée, fraîche et insouciante, laisse un vague sourire flotter sur nos lèvres.
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