La semaine de la loose (part 1)

Mardi 25 octobre, nous emménagions, pleins d’enthousiasme, dans notre nouvel appartement de la banlieue de Sydney. Nous avions eu un véritable coup de cœur pour l’endroit. Nous l’avions visité vide quelques jours plus tôt et il devait être meublé le jour de notre arrivée. Première surprise, presque rien n’a été fait au niveau du déménagement. Il y a le frigo, la machine à laver et le canapé dans le salon et les lits à monter dans les chambres mais c’est à peu près tout. Pas de draps ni d’oreiller, pas même de vaisselle pour faire à manger. Nous découvrons également que l’appartement se trouve sous un couloir aérien. Pourtant, lorsque nous étions venus visiter, nous n’avions rien remarqué…

Nous décidons d’aller faire quelques courses pour préparer des sandwichs. D’après le propriétaire, le supermarché est à quelques minutes. Malheureusement, nous ne trouvons qu’un pub, une épicerie absolument hors de prix et des magasins d’ameublement. Un peu plus loin, nous apercevons un McDonald. Voilà, c’est à peu près tout. Le supermarché le plus proche se trouve en réalité à vingt minutes de marche, près du métro. Autant dire que nous déchantons rapidement.

Pour couronner le tout, nous apprenons par nos colocataires vers vingt et une heures que c’est à nous d’acheter draps, couvertures et oreillers… Cela n’a jamais été mentionné et nous pose sérieusement problème car nous prévoyons de rester seulement deux mois et demi à Sydney. Qu’allons-nous faire ensuite de toute cette literie ? Lorsque nous exposons nos divers soucis à Marco, le proprio, il n’a pas l’air plus embêté que cela, prétend qu’ici en Australie, on ne fournit jamais les draps ni les oreillers car personne ne veut dormir dans des draps déjà utilisés, c’est trop sale (il ne va probablement jamais à l’hôtel). Nous lui expliquons que cela fait trop pour nous, que ce n’est pas ce que nous attendions et nous nous mettons d’accord sur une solution : nous avons déjà payé une semaine de loyer, nous resterons donc dans l’appartement pendant ces quelques jours, le temps pour nous de trouver un autre appartement et pour lui un autre locataire.

Mercredi. Nous entamons nos recherches avec confiance. Nous avons trouvé cet appartement du premier coup et nous ne doutons pas de trouver quelque chose d’autre rapidement. Nous nous rendons au McDo aperçu la veille, seul accès à Internet dans les environs. Nous passons deux bonnes heures sur Gumtree, un site de référence en matière de petites annonces. Nous repérons rapidement plusieurs logements prometteurs et dégainons le téléphone. Malheureusement, en l’espace d’une heure, nous obtenons un nombre impressionnant de réponses négatives : « désolé, déjà loué », « plus de places ! » ou, plus frustrant encore : « sorry, no couples ».

Cette première journée de recherche nous a plutôt assommés. C’est une très mauvaise surprise, et il va falloir tout recommencer à zéro demain.

Jeudi. Je suis malade comme un chien. J’ai pris froid la nuit dernière car nous n’avions pas de draps et avons dormi tout habillés sur le matelas dénudé. Aujourd’hui, mon coup de froid semble avoir empiré. Thierry poursuit les recherches de son côté. Il a enfin décroché une visite. Il s’y rend seul dans l’après-midi et me fait un compte-rendu à son retour. L’endroit n’est pas idéal. C’est l’exact opposé d’ici : petit et sombre, mais très bien situé. Nous décidons de retourner le visiter ensemble demain.

Vendredi. La personne qui devait nous faire visiter la maison nous a plantés. Elle est malheureusement restée coincée au bureau. Nous avons attendu deux heures dans un café hors de prix bien qu’assez sympathique et avons fini par aller directement sonner en espérant que l’un des habitants nous ouvre. Un garçon que Thierry a croisé hier nous laisse entrer… C’est vrai que c’est un peu sombre, mais Thierry m’a tellement noirci le tableau que, finalement, je suis agréablement surprise. La cuisine n’est pas très grande mais propre (les colocataires ont l’air de respecter les règles de ménage). Il faut sortir dans une petite cour pour accéder à la salle de bain, mais au moins, elle nous est réservée, nous n’avons pas à la partager avec quinze autres personnes. Enfin, la chambre est assez grande et cosy. Nous contactons la jeune femme qui devait nous faire visiter : on prend ! C’est un soulagement… pourtant temporaire.

Photos by Thierry Tournié

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Catherine Derieux

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