Vendredi 15 avril 2011 :
Au dernier étage de l’auberge, le petit-déjeuner est en train d’être servi. Aux traditionnelles tartines de confiture viennent s’ajouter des tranches de tomate, concombre et fromage feta. On mange tranquillement, les yeux rivés sur la mer Marmara. Thierry goûte la citronnade. Elle est affreusement sucrée ! Par la suite, nous lui préférerons des jus d’orange pressée sous nos yeux, disponibles un peu partout dans la vieille ville, aussi bien dans les restaurants qu’auprès de petits commerces de rue.
Après avoir rempli nos estomacs, nous partons en balade dans le quartier. Nous flânons autour de la Mosquée bleue et de la basilique Sainte-Sophie, toutes deux prises d’assaut par les touristes. Puis nous dirigeons nos pas vers la mer, longeons la côte. L’air est vif, le ciel pur.
Après de longues minutes de marche, nous arrivons au parc Gülhane. Rapidement, nous trouvons un café extérieur où nous nous attablons autour d’un thé devant le spectacle du Bosphore. De nombreux chats viennent, réclament des caresses, batifolent dans nos pieds et se poursuivent les uns les autres. Nous poursuivons notre visite au milieu des tulipes aux couleurs éclatantes puis rejoignons le palais de Topkapi. L’entrée est à 20 lires (un peu moins de 10€), et il faut débourser 15 lires de plus pour visiter le harem. De nombreuses salles sont fermées mais nous profitons malgré tout du parc, de salles de réception, de la vue à nouveau…
Pour le déjeuner, nous nous arrêtons au Han Restaurant (Alemdar Cad. No : 26, Sultanahmet) où, affalés sur des sofas, nous dégustons de délicieuses gözleme (crêpes salées fourrées). Pour le dessert, nous passons dans le salon de thé attenant (qui forme en fait une seule et même enseigne). Nous composons une assiette de pâtisseries, impatients de goûter les fameux loukoums… Mais autant nous avons apprécié les plats dans la partie restaurant, autant les pâtisseries nous ont semblé indigestes ! D’une consistance à la fois gélatineuse et plâtreuse, disons qu’elles n’étaient pas du tout à notre goût. L’un des roulés provoquait même une sorte d’explosion en bouche, mais pas dans le sens explosion de saveur, non, plutôt à vous donner mal à la gorge !
Heureusement, nous nous rattrapons de ces déboires le soir, après avoir poursuivi notre exploration du quartier. Nous dînons au confidentiel (entendez : difficile à trouver quand on ne connaît pas) Balikçi Sabahattin (Cankurtaran Cad. 1), l’un des meilleurs restaurants de poisson de la ville où il est plus que conseillé de réserver (0212-458 18 24). Décoration de bon goût (sauf les étranges poupées indiquant les toilettes pour femmes et celles pour hommes…), personnel attentionné et agréable. Les mezze (entrées) ainsi que les desserts sont présentés sur un plateau et l’on choisit à l’œil ce que l’on souhaite déguster. Le choix de poisson dépend de l’arrivage. Je n’aurais malheureusement pas eu de sole, mais je conseille le bar (seabass), excellent. La garniture est très minimaliste, mettant en valeur le produit, lui généralement copieux. Seul bémol, l’attente est parfois exagérément longue, même si les mets et l’ambiance valent le déplacement.
La panse bien remplie, nous prenons le chemin du retour. Une famille de chats nous salue au passage.
Photos by Thierry Tournié
Prochaine escale :
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