Dimanche 18 juillet 2010 :
Pour notre dernier jour à Kyoto, Marion-San et moi-même nous sommes rendues au-delà de la rivière Kamo, du côté de Gion pour visiter le Kiyomizu-dera, un temple sur pilotis. En chemin, nous sommes tombées sur de charmantes petites boutiques. Jizodou a tout particulièrement attiré notre attention (à l’arrêt de bus pour le Kiyomizu-dera, prendre à gauche en face du magasin Panasonic). D’adorables maneki neko peints à la main nous ont retenues une bonne vingtaine de minutes devant les rayons de l’échoppe. La femme qui tenait le magasin, voyant nos jambes rougies, a même dégainé un baume apaisant et est venue panser nos piqûres de moustiques.
Nous avons également été émerveillées par les t-shirts décorés de fleurs de cerisiers ou de poissons japonais peints à la main (Kintotoya, un peu plus haut dans la rue que Jizodou). À notre plus grand regret, ils étaient totalement en dehors de notre budget, les prix grimpant rapidement jusqu’à plus de 7000 yens (70€ environ).
Après ces petites escapades marchandes, nous sommes arrivées au pied du Kiyomizu-dera où une jeune Japonaise du nom de Kayoko est venue nous aborder. Étudiante en langue anglaise, elle jouait les guides bénévoles afin d’améliorer son oral et nous proposait de nous faire la visite. Nous avons accepté chaleureusement et nous sommes mises en route toutes les trois.
Nous avons ainsi appris quantité de petites anecdotes sur le lieu, donnant un jour nouveau à notre venue à Kyoto. Par exemple, en contrebas du temple se trouve les sources Otowa-no-taki dont l’eau offre des vertus merveilleuses : la première vous apporte la santé, la seconde la beauté et la troisième vous offrira la réussite professionnelle. En voyant la plupart des Japonaises choisir la seconde (notre guide y compris), on comprend la place capitale que prend l’apparence dans leur vie. Cela semble expliquer pourquoi toutes les jeunes femmes que nous croisions à Fushimi Inari n’avaient pas quitté leurs talons malgré le relief plutôt difficile…
Nous avons également pu nous rendre compte de l’importance des relations amoureuses dans les préoccupations nippones. En effet, toute une partie du complexe de Kiyomizu-dera est consacré à l’amour : le jinshu-jinja. Deux pierres sont placées à chaque extrémité de la place située devant ce temple. Il est de coutume d’essayer de traverser la distance qui les sépare les yeux fermés. Si vous y parvenez, vous connaîtrez une grande histoire d’amour. Si quelqu’un vous aide à y parvenir, vous aurez besoin d’un intermédiaire dans votre rencontre.
À la fin de la visite, nous avons quitté un peu à regret notre gentille guide, nous promettant malgré tout de garder contact via le réseau social au design bleu et blanc… Puis nous avons repris notre périple dans les rues de Gion où la chaleur écrasante nous a fait battre en retraite dans un fast food à la japonaise. Nous avons passé commande à une machine et nous sommes attablées à un bar, buvant du thé vert glacé et dégustant nos plats à la baguette (avec plus ou moins d’aisance en ce qui concerne ma comparse et ses udons…). L’apparition d’un nouveau coup de soleil zébré sur les épaules (vive le sac à dos !) et la crainte d’une insolation nous ont finalement décidées à retourner nous mettre au frais à l’auberge jusqu’à une heure plus clémente…
Prochaine escale :
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