Day 36 : Yanaka

Lundi 16 août 2010 :

La journée n’a pas très bien commencé. Nous projetions de visiter les jardins du palais impérial mais c’était sans compter sur une partie de ceux-ci fermée le lundi et le soleil de plomb, absolument insoutenable. Après à peine trente minutes sur place (et déjà des marques de bronzage sur les jambes de Marion-San), nous avons été contraintes de capituler. Nous avons rallié la Tokyo Station afin de jouir d’un peu d’ombre et d’air frais.

Après une pause prolongée au McDo à parler théâtre, ma comparse et moi-même partons en direction de Yanaka, situé à proximité de Nishi-Nippori. Nous gravissons un haut escalier et débouchons dans un parc. Suivent ensuite de petites rues calmes et désertées en raison de la chaleur. Bientôt, nous tombons sur un authentique… chalet suisse ! Son propriétaire est arrivé au Japon en 1984 et tient, au rez-de-chaussée, un café et, au premier étage, une école de langues où sont enseignés le français, l’anglais, l’allemand et l’italien. Nous restons un moment à discuter avec lui puis, notre gourde remplie d’eau fraîche par notre hôte, nous reprenons notre promenade.

Nous arrivons quelques minutes plus tard à Yanaka, un petit quartier au charme désuet. Plusieurs boutiques sont fermées en raison des fêtes d’O-bon (célébration honorant les ancêtres) mais certaines enseignes attirent malgré tout notre attention, comme ce salon de thé iranien.

Coussins posés au sol, tentures et spectacle de danse orientale, comme le dit le propriétaire à notre arrivée « you’re not in Japan anymore ». Nous arpentons les rues étroites dans le soleil couchant avant de tranquillement retourner à Akebonobashi.

Ce soir, nous disons au revoir à Oli, l’un de nos colocs (sympa celui-là). Il quitte le Japon après un mois et demi sur place, le cœur un peu gros. Nous passons un bout de la soirée sur la terrasse à parler de ce que nous aimons à Tokyo, de ce que nous y avons fait, des autres endroits où nous sommes allés… Une fois seule avec Marion-San, toutes deux allongées sur le sol tiède à regarder le ciel, l’évidence de notre départ me frappe avec encore plus de force qu’elle ne l’avait fait ses derniers jours. Je voudrais que cette nuit ne s’achève pas. Une étoile filante déchire le ciel, la première que je vois depuis bien longtemps, et la première que je vois depuis que je suis au Japon. Je ferme les yeux et fais un vœu.

 

Prochaine escale :

Day 37 : Sunsqlit, de Shibuya à Ueno

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Catherine Derieux

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