Day 13 : Asakusa

Samedi 24 juillet 2010 :

Pour ce treizième jour, Marion-San et moi-même souhaitions nous éloigner des centres commerciaux et boutiques bruyantes. Nous avons donc pris le chemin d’Asakusa, un quartier un peu plus traditionnel que ce que nous avons visité jusqu’à présent à Tokyo.

Nous commençons notre périple en remontant l’allée commerçante menant jusqu’au Sensô-ji, un temple bouddhiste réputé pour être le plus vieux de Tokyo. Nous sommes samedi et tout le monde semble s’être donné rendez-vous ici. Nous croisons plus d’Occidentaux qu’à l’accoutumée, mais à tendre l’oreille, je remarque que bon nombre de touristes d’autres contrées asiatiques et notamment sinisantes ont aussi fait le déplacement. Nous tentons bravement de nous frayer un chemin parmi la foule, mais celle-ci se révèle plutôt récalcitrante et aussi peu aimable que dans les centres commerciaux. Un enfant n’hésite pas à saisir le sac à dos de Marion-San pour la pousser. Nous nous regardons, outrées et surtout frustrées par la barrière de la langue qui nous empêche de proférer une réplique cinglante.

Malgré les coups de sacs, bousculades et esquives d’ombrelles, nous parvenons saines et sauves au bout de la rue piétonne. Là, une nouvelle surprise nous attend : le sensô-ji est en travaux ! De hauts échafaudages viennent entacher la vue et défigurer le bâtiment. Cela ne semble pas entamer la ferveur de la foule qui se presse autour de l’encensoir pour recevoir les auspicieuse volutes de fumée. Nous faisons un rapide tour à l’intérieur mais il y a tellement de monde que nous sommes un peu perdues et ne savons pas où nous diriger. De retour à l’air libre (et chaud), nous nous dirigeons vers la gauche du temple où se trouve une sorte de petit jardin parsemé d’autels et où un pont se jette au-dessus d’un bassin dans lequel barbotent des carpes japonaises. Un peu plus loin, nous apercevons les manèges étourdissants d’un parc d’attractions. Dans le calme d’une ruelle, un homme chante d’une façon étrange qui me rappelle celle des vieux films de Bollywood. Les commerçants du coin l’applaudissent chaleureusement au milieu des papillons aussi gros que des moineaux.

Nous rebroussons chemin afin d’aller explorer des arcades commerçantes aperçues en venant. Nous en profitons pour alourdir nos sacs de malicieux maneki neko, ces petites statuettes de chats censées apporter chance et fortune (ou faire affluer les clients chez les commerçants !). Au cours de notre promenade, nous tombons sur un stand de glaces plus qu’alléchantes par cette chaleur. J’ai cédé pour un cornet passion-abricot, peu encline à me risquer aux parfums « citrouille » ou « sésame ». Un autre jour peut-être.

Nos pas nous mènent ensuite jusqu’au bord de la rivière Sumida où affluent les méduses… À la recherche d’un parc indiqué sur notre carte, nous sommes un peu perplexes face aux premières allées un peu lugubres que nous sommes obligées de traverser. Après quelques centaines de mètres, les jeux d’enfants et surtout les quais pavés sont déjà plus attrayants. Attirées par les grands arbres de l’autre côté de la rivière, nous empruntons un pont pour traverser. Cela ressemble déjà plus à un parc, mais la faune du lieu est presque exclusivement composée de sans-abri, à l’exception de quelques canards dans un étang que l’un d’eux nourrit avec assiduité. Certains nous dévisagent avec curiosité mais aucun ne se risque à nous saluer.

La promenade est agréable, baignée par le soleil couchant. Nous profitons d’une légère brise, assises non loin de l’eau à regarder la douce agitation de la ville. Notre promenade prend fin, nous rentrons tranquillement chez nous, surprises qu’elle n’ait duré qu’une petite poignée d’heures…

 

Prochaine escale :

Day 14 : Yoyogi

Email this to someoneShare on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInPin on Pinterest

About the Author

Catherine Derieux

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *