Dans la chaleur de Jaisalmer

Mardi 25 août 2009

Jaisalmer nous fait agréablement oublier Jodhpur. Malheureusement, notre hôtel se situe un peu au milieu de nulle part, en plein désert, si bien qu’il nous est impossible de faire l’école buissonnière ici. Nous sommes entièrement dépendantes de notre chauffeur Ranjeet-ji.

Nous consacrons la matinée à la visite de la ville et de ses monuments. Je ne suis jamais allée au Maroc, mais Jaisalmer m’évoque une médina. Le cœur de la ville se love dans un écrin de murs couleur de sable, surmonté par une imposante forteresse. Nous visitons le lac artificiel, des temples jaïns où je débourse 70 roupies de « camera charge », pratique relativement fréquente finalement… Nous admirons également les façades de quelques havelis, ces demeures sublimes, typiques du Rajasthan et du Gujarat. La ville est agréable, les gens sympathiques… Nous nous délectons de cette escale dans la ville dorée.

L’après-midi, nous prenons du bon temps à l’hôtel, où nous investissons la librairie. Nous plaisantons avec le vendeur dont les dents sont si pourries qu’elles ont la couleur du charbon. J’alourdis mes bagages de quelques ouvrages dont « 365 tales of Indian Mythology ». Nous emportons nos dernières acquisitions au bord de la vaste piscine pour un moment de détente et de farniente…

Enfin, à 17h30, nous partons pour une virée à quarante-cinq kilomètres de là. Et pas n’importe quelle virée… Une ballade à dos de dromadaire dans le désert du Thar ! Le soleil rougeoie et décline doucement sur les dunes. À la vue d’un tel paysage, je suis immédiatement conquise. Je me hisse sur ma monture, déjà transportée. Je m’imagine en Calamity Jane indienne, vivant dans le désert avec mon propre dromadaire. Nous avançons lentement, bercées par les pas des animaux, laissant notre regard glisser à l’infini, caresser la ligne d’horizon…

Au bout d’un moment, nous apercevons des gens. De plus en plus de gens. Nous sommes rapidement entourés de groupes épars. Des touristes, des gitans qui chantent et dansent en échange de quelques roupies. Je me joins aux petites filles aux sourires feints. Leurs yeux sont lourdement maquillés de khôl. Nous n’avons pas grand-chose à donner. Nous n’avions pas prévu. L’air est sec et brûlant, nous abandonnons nos bouteilles d’eau à une femme accompagnée d’un enfant en bas âge. Elle réclame de l’argent que nous n’avons pas… On nous demande de payer les boissons consommées par nos chameliers. On nous soutire jusqu’à nos dernières roupies. Cela gâte légèrement notre plaisir initial. Cela fait malheureusement partie du jeu.

Fort Rajwada

1, Hotel Complex, Jodhpur-Barmer Link Road,

Jaisalmer 345 0001

http://www.fortrajwada.com/

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Catherine Derieux

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