Escapade à Bruxelles – Day 1 (Part 2)

Émerveillés par toutes ces saveurs, nous repartons en direction de notre logement. Nous en profitons pour faire quelques courses pour le dîner dans un supermarché tout proche. Il est 14h10 à notre arrivée, la chambre est prête. Très agréablement surpris, nous prenons possession des lieux. Une vaste chambre avec un grand lit moelleux, une cuisine équipée (plaques, four à micro-ondes, bouilloire et même lave-vaisselle !), une chaîne hi-fi, une télévision plasma et surtout… une grande baignoire ! Pour 33€ la nuit par personne, c’est vraiment un palace.

Ni une, ni deux, nous filons chez Lush (au 38 rue des Fripiers), bien décidés à faire mousser l’eau du bain. Après avoir fait le plein de produits effervescents, fluorescents, luminescents et tout ce qu’on voudra, nous partons explorer les alentours qui se révèlent être une sorte de Quartier Latin bruxellois. Des rues étroites garnies de restaurants où l’on vous invite à chaque pas à venir vous sustenter. Puis, nous tombons sur les majestueuses Galeries Royales. Nous nous y aventurons doucement, les yeux ronds. J’aperçois une librairie aux lourds rayonnages de bois et m’y engouffre précipitamment. Spécialisée dans les livres d’art, la librairie Saint-Hubert (2, galerie du roi) offre le charme et l’élégance de ces commerces d’autrefois, avec sa très belle galerie supérieure et ses vieux pupitres… Elle abrite même, depuis novembre 2006, une petite galerie d’art contemporain, écrin immaculé au cœur des montagnes de pages.

Juste à côté (au 4, galerie du roi) se trouve une minuscule librairie aux couleurs chatoyantes. Nous hésitons un instant, puis j’entraîne mon homme par le bras. À l’intérieur, un espace étroit où cohabitent carnets colorés, gadgets divers et livres pour enfants. Dans un coin, un petit escalier surmonté d’un panneau indiquant « cuisine, tourisme… ». Intriguée, je descends.

La librairie se niche voluptueusement à l’étage inférieur. Je retrouve cette sensation de plénitude et de bonheur diffus que je ressens à chaque fois devant une telle concentration de livres dans un espace réduit. Je ne crois pas avoir déjà vu autant de guides de voyages rassemblés au même endroit ! Instinctivement, ma main se glisse vers le cartoville de Sydney. Puis parcours les rayonnages, avide, curieuse, presque fébrile. Elle saisit un à un divers volumes, en tourne les pages fluides, puis les repose délicatement. Je m’efforce de rester raisonnable, de ne pas serrer contre mon cœur les ouvrages chéris dont je ne saurais alors plus me défaire. Puis, détachant mon regard des tranches aux titres tous plus alléchants les uns que les autres, je remarque une porte blanche, ouverte, donnant sur une toute petite cour. Je passe la tête au-dehors. Je me sens comme Alice face au terrier du lapin blanc, lorsque j’aperçois une seconde porte…

J’ai l’impression de découvrir la caverne d’Ali Baba. Une nouvelle petite pièce remplie de livres me tend les bras. J’avance encore de quelques pas. Et c’est alors une vaste salle sortie de nulle part qui apparaît sous mes yeux ébahis. Mais quel est donc cet endroit magique ? Ici encore, une enfilade de cocons aux parois recouvertes de bouquins, des tables présentoirs qui croulent sous les pages… Les rayons semblent se multiplier inlassablement, je n’en parviens jamais à bout. Mais là-bas, c’est bien un nouvel escalier que j’aperçois ? Je suis tellement excitée que je dois me retenir de courir. Je sens que ce qui m’attend là-haut est encore plus extraordinaire que tout le reste !

Je grimpe les marches avec une précipitation contenue. J’émerge au coin d’une étagère de bois clair… et je reste sans voix devant la sublime galerie aux arabesques dorées. Le plafond est si haut que je découvre une balustrade nichée dans un coin. Là-bas, une nouvelle entrée, bien moins confidentielle que la première, donne sur la Galerie des Princes. En haut, « Tropismes » est écrit en néons blancs. Je suis amoureuse de cet endroit.

Après avoir difficilement réussi à quitter la sublime librairie Tropismes, mon homme et moi poursuivons notre promenade. Dans la rue des Eperonniers, nous découvrons de charmantes petites boutiques avec en vitrine de très belles robes vintages. Je suis sous le charme, mais mon portefeuille un peu moins. Comptez environ 100€ la robe cintrée au décolleté plongeant. Néanmoins Céline Boutique, sous sa large enseigne « Try me », et Peau d’Âne valent le coup d’œil. Bien qu’une concurrence acide gâche quelque peu l’atmosphère.

À quelques pas, nous tombons par hasard sur la fameuse Grand-Place, avec son architecture si particulière. Nous flânons quelques instants, le nez en l’air. Puis nous empruntons une rue somme toute assez touristique, parsemée de magasins de chocolats et de comptoirs à gaufres ! Celle-ci nous mène directement jusqu’au Manneken-Pis où les badauds se bousculent pour prendre des photos toutes identiques. Nous bifurquons rapidement rue des Grands-Carmes. Nous avons alors la bonne surprise de découvrir le Cercle des Voyageurs, un restaurant branché que j’avais déjà repéré sur internet avant de venir. À l’intérieur, la salle a un goût d’ailleurs, ornée d’un large tableau représentant la savane. Fauteuils de cuir, bar en bois, lourds plateaux d’argent. On se sent doucement dépaysé. Nous nous arrêtons pour boire un verre, feuilleter le Downtown de la ville pour y piocher quelques idées et profiter langoureusement de ce début de soirée.

Photos by Thierry Tournié

 

Prochaine escale :

Brussels rocks ! (Day 2)

Email this to someoneShare on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInPin on Pinterest

About the Author

Catherine Derieux

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *