Sous un ciel de marbre (Agra et le Taj Mahal)

Jeudi 13 août 2009

Aujourd’hui, dur levé à 6h30 (soit 3h du matin en France, heure indue à laquelle j’avais habituellement l’habitude de me coucher). Nous engloutissons un immonde petit déjeuner dans la salle commune de l’hôtel. Heureusement, les bananes délicieuses compensent les croissants immangeables. Puis, direction le célèbre Taj Mahal.

Notre guide du jour, contrairement à celui de Delhi que nous n’apprécions que moyennement, nous laisse quartier libre pour visiter cette merveille de marbre. Immense mausolée, le Taj Mahal a été bâti par l’empereur Shah Jahan en mémoire de son épouse Mumtaz Mahal, décédée en donnant naissance à leur quatorzième enfant…

Ce que je trouve incroyable dans l’agencement des lieux, c’est que de l’entrée, et tant que l’on n’a pas franchi une immense porte, le Taj reste invisible. La découverte n’est donc en rien gâchée et l’effet saisissant. Alors qu’on traverse une sorte de grande arche ombragée, la silhouette d’albâtre se dessine progressivement dans la lumière. Et lorsqu’enfin le regard en saisit toute la beauté, on a une impression d’irréel face à ce monument que l’on a tant vu sur des photographies et des cartes postales.

Envoûtées, maman-charmée et moi-même profitons des immenses jardins qui entourent le Taj. D’innombrables écureuils promènent leurs adorables frimousses autour de nous. De sculpturales Indiennes nous frôlent de leur sari, sublimes. Nous prenons notre temps, admirant le palais mortuaire sous tous les angles, caressant le marbre doux…

Après la visite, le guide nous emmène visiter une boutique où est travaillé le marbre. On nous passe un documentaire, nous montre les ouvriers travailler… bref, on nous met en condition pour acheter. Nous cédons finalement pour trois petites boîtes ouvragées pour une somme loin d’être modique ! Plus tard, seules avec Ranjeet-ji, notre chauffeur, celui-ci jettera un regard suspicieux sur le sac contenant nos achats :

–          What is this ?

–          Marble boxes.

–          How much ?

–          Too much !

–          How much ?

Lorsque je lui annonce le montant, il lève les yeux au ciel d’un air désespéré. « Les guides, c’est pour les monuments. Il ne faut rien acheter avec eux ! Je vous emmènerai dans les magasins, moi. » Puis, d’un ton ferme et autoritaire, avec cet accent que j’aime tant : « Don’t talk to the guide ! »

Pour le déjeuner, nous sommes allées chez Dâsaprakâsh, un restaurant dont les spécialités viennent du sud de l’Inde. Nous nous sommes régalées ! Nous avons partagé un special dâsaprakâsh thali  et un snack thali (les thalis sont des plateaux où sont disposés différents mets composant le repas de l’entrée au dessert). C’était vraiment très abordable (190 roupies et 90 roupies respectivement) et absolument délicieux, succulent, divin !

Après le déjeuner, nous sommes retournées à l’hôtel faire une petite sieste avant de ressortir pour aller voir le Taj Mahal de l’autre côté de la rivière Yamuna. Malheureusement, la brume s’étant levée, nous avons dû changer nos plans. Ranjeet-ji nous a finalement emmenées faire les magasins car nous avions emporté très peu de vêtements, ayant dans l’idée de nous habiller « local ». Nous voici désormais parées de tuniques indiennes !

Le soir, nous sommes allées dîner au Mughalroom, le restaurant situé sur le toit de notre hôtel et se targuant d’offrir une vue sur le Taj Mahal. Heureusement que nous avions vérifié dans l’après-midi car, de nuit, le Taj Mahal n’étant étonnamment pas éclairé, nous n’y aurions pas cru ! La vue était donc plutôt contestable, mais les plats que l’on nous a servis rattrapait se léger désagrément. De retour dans notre chambre, prêtes à nous jeter au lit pour un repos bien mérité, nous trouvons, joliment disposés sur nos oreillers deux chocolats et une feuille ornée des mots « good night », tracés d’une jolie écriture dorée. Une charmante attention qui adoucit un peu plus encore la délicatesse des draps…

Restaurant Dâsaprakâsh

N°1 Gwalior Road, Agra

(C’est l’adresse que j’ai trouvée en cherchant sur internet, mais je ne suis pas certaine à 100% que ce soit bien là)

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Catherine Derieux

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