Royal Botanic Gardens

Dimanche 6 novembre

Nous profitons d’un temps radieux pour nous rendre aux Royal Botanic Gardens. Nous avons prévu de déjeuner au restaurant qui se situe en plein milieu de cet immense parc puis de nous installer tranquillement à l’ombre un arbre pour lire et écrire, allongés dans l’herbe…

Une fois sur place, nous trouvons aisément le Botanic Garden Restaurant, grâce aux panneaux d’indication qui jalonnent le parc. On nous mène à notre table. Le cadre est magnifique. La décoration du restaurant est sobre et claire, laissant apprécier le foisonnant de la nature environnante. On peut ainsi déguster son plat tout en écoutant le chant des oiseaux et en observant les immenses chauves-souris perchées dans un arbre à quelques dizaines de mètres. Je me régale d’un filet de poisson blanc avec sa purée de haricots et ses olives noires assaisonnées, le tout accompagné d’un verre de sauvignon blanc, tant qu’à faire ! En dessert, ce sera profiteroles au chocolat, ornées de quartiers de fraises et de caramel.

Malheureusement, pendant que mes papilles dansaient le tango pendant le déjeuner, le temps s’est couvert et de gros nuages menacent de ruiner le reste de l’après-midi. Nous faisons un arrêt au « Garden Shop » juste en face. La boutique regorge d’objets délicats et élégants. Je craque littéralement devant une peluche d’ornithorynque (cet animal est intimement lié à mon enfance à cause d’un conte que me lisait ma mère et dont il était la vedette…) mais je m’efforce de rester raisonnable. De toute façon, mon regard de cocker ne semble avoir aucun effet sur Thierry. Fichtre !

L’amoncellement grisâtre au-dessus de nos têtes ne semble pas décidé à s’éloigner et se met même à gronder férocement. C’est donc à contrecœur que je suis Thierry vers la sortie. Je tente une diversion en m’allongeant dans l’herbe. C’est un échec. Non, décidément, je ne veux pas partir. Mais c’est maintenant quelques gouttes qui nous font presser le pas. Face à la sortie des jardins se dresse la State Library. Je pousse la lourde porte, traverse le hall et suffoque !

Je me retrouve face à une salle de lecture comme celles que l’on ne voit que dans les films. De massives étagères de bois, remplies de lourds ouvrages, s’élèvent sur plusieurs étages et tapissent les murs. Je suis tellement sous le choc que j’en ai le souffle coupé. Malheureusement, impossible d’accéder aux rayonnages, cette salle est fermée ! Décidément, j’ai la sensation que tout se ligue contre moi. Nous descendons d’un étage pour visiter le reste du bâtiment, mais les sections ouvertes en ce dimanche sont bien moins attrayantes. La boutique de livres m’occupe tout de même un moment (suffisamment long pour que Thierry aille s’asseoir sur un banc et se mette à écrire dans son petit carnet moleskine… No comment).

Nous reprenons finalement la direction de notre auberge, pendant que je peste de devoir quitter Sydney si vite sans pouvoir jouir à loisir de tous ses trésors. Je planifie dans ma tête, cherchant à évaluer si j’aurais le temps de revenir avant notre départ…

Dans la soirée, nous décidons d’aller au cinéma. Les places ne sont pas données (18$A pour un plein tarif et 15,5 au tarif étudiant) mais les places sont numérotées, les sièges spacieux et les accoudoirs rabattables… Nous allons voir « In Time » un film avec Justin Timberlake où le proverbe « le temps, c’est de l’argent » est pris au pied de la lettre. Je passe un excellent moment, totalement prise par l’action. Après la séance, et pour finir en beauté, je déguste une glace de chez l’excellent Gélatissimo. Je n’ai même pas terminé mon cône que nous sommes déjà arrivés à l’auberge. Cet hôtel est peut-être bruyant, répugnant et infesté de cafards, au moins, on est au cœur de la ville !

Photos by Thierry Tournié

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Catherine Derieux

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