Little things…

14 septembre 2010 :

Voilà deux semaines que j’ai quitté Tokyo pour retrouver la capitale hexagonale. Si je me suis sentie un peu perdue au début, une sorte de syndrome « Lost in Translation » inversé, j’ai finalement retrouvé assez vite mes repères et surtout les bras de mon homme. Pourtant, cela n’empêche pas ce sentiment ténu mais persistant. L’impression qu’il manque quelque chose ou, parfois, que l’on n’est pas réellement à sa place. Des bribes de souvenirs nous frôlent par moment, réveillent ces sensations d’ailleurs. Tout prétexte est bon pour parler du Japon, penser au Japon, rêver du Japon, faire des projets en rapport avec le Japon…

Voilà deux semaines que j’ai quitté Tokyo et j’ai déjà la sensation que tout cela se situe à des années-lumière de mon quotidien actuel. Alors on se raccroche à ce que l’on peut. Et l’on se souvient de toutes ces choses, petites ou grandes, qui nous manquent.

Voici une liste (non exhaustive et non classée) de ces choses qui ont fait que j’ai tant aimé le Japon et qu’aujourd’hui, me trouver si loin du sol nippon m’est toujours un peu douloureux :

 

  • Ma comparse, Marion-San, car si j’ai fait un tel voyage, c’est aussi grâce à elle : on ne passe pas 50 jours loin de chez soi, ensemble presque 24h/24 sans s’habituer à la présence de l’autre…
  • Le Freshness Burger : pour les burgers « Omelette & Bacon » et « Vegetable and Tofu »
  • Les dango mochis de notre pâtisserie à Shinjuku
  • Le rituel des purikuras : ces quelques secondes passées à choisir une pose avantageuse, à sélectionner un décor amusant, à essayer des cosplays empruntés gratuitement… Puis les minutes dissimulées dans la cabine de customisation où l’on s’affuble des accessoires les plus délirants…
  • Contempler les étoiles et les buildings illuminés de Shinjuku depuis la terrasse de notre appartement
  • Entendre parler japonais tous les jours : même si je ne comprends que très peu de choses, c’est une langue que j’aime et dont la mélodie a fini par imprégner mon esprit (à tel point que j’ai maintenant un mal fou à me remettre au hindi !)
  • Pouvoir être à la mer ou à la montagne en une heure de route à peine. Ou choisir de tout simplement rester au milieu des buildings et des néons
  • Les tempuras de Tenya Tendon Tempura juste en bas de chez nous : les tempuras de citrouille sont un délice ! J’ai retrouvé un plat équivalent, différent mais tout aussi délicieux chez Aki, les croquettes de potiron (un de mes plats favoris désormais)
  • Les sushis de Tsukiji Market : ce poisson qui fond sur le palais, préparé sous nos yeux… Pouvoir plaisanter avec le chef… L’ambiance même du marché, sorte de ruche maritime…
  • L’ambiance du métro tokyoïte, bien plus sereine qu’à Paris (malgré quelques bousculades) : ici, on peut dormir en paix, chacun se montre respectueux du calme ambiant. On ne raconte pas sa vie au téléphone, on n’assomme pas son voisin avec la musique techno que l’on écoute trop forte… Et les passagers du métro nippon ne font pas une tête d’enterrement comme c’est souvent le cas à Paris…
  • Les noodles : finalement, je me suis habituée à manger régulièrement ces bouillons de pâtes instantanées… C’est bon et on ne peut plus simple à préparer.
  • Le shopping à Harajuku et Shinjuku : y découvrir des boutiques plus incroyables les unes que les autres, partir en quête de l’article original qui fait toute la tenue…
  • La touffeur de l’air à la tombée de la nuit, sentir l’humidité coller à sa peau… : en journée, ce n’est pas toujours très agréable car cela limite souvent les activités à des lieux climatisés (le soleil nippon tape dur !). Mais c’est un bonheur de pouvoir sortir le soir, habillée aussi légèrement que pendant la journée. L’ambiance est alors totalement différente…
  • Les hyaku en shop : à part pour les fruits et légumes, je fais désormais la grimace à la caisse à chaque fois que je fais mes courses.
  • Les conbinis ouverts 24h/24.
  • Ce sentiment de sécurité que l’on ne ressent qu’au Japon : pouvoir se balader à n’importe quelle heure dans (presque) n’importe quel endroit de la ville est, lorsque l’on appartient à la gent féminine, un luxe que l’on goûte très rarement…
  • La voix du métro et les petits jingles sur la Yamanote
  • Les frites et les cocktails du New York Bar, cette vue imprenable sur la ville, la gentillesse du personnel qui vous traite comme un roi, peu importe votre apparence ou l’épaisseur de votre portefeuille.
  • Les lumières de Tokyo
  • Croiser des Japonaises en Yukata, les voir avancer à petits pas, serrées dans le tissu coloré. Le bruit de leurs sandales en bois sur le bitume…
  • Le calme des temples et sanctuaires
  • Apercevoir régulièrement le bouquet final d’un feu d’artifice depuis la terrasse
  • L’amabilité (de la plupart) des commerçants, ces petits rites polis lorsque l’on souhaite essayer un vêtement, ou tout simplement lorsque l’on règle ses achats
  • La gentillesse de certains Japonais, leur volonté de vous aider lorsqu’ils vous croient perdu (ou que vous l’êtes réellement), l’excitation que l’on peut lire sur leur visage lorsqu’ils apprennent que vous venez de France, et de Paris de surcroît
  • Le calme de la ville (je n’avais pas réalisé avant de rentrer à Paris à quel point les villes japonaises sont silencieuses ! Le bruit des voitures y est très atténué, et ce n’est pas au Japon que l’on risque d’entendre un concert de klaxons et une pluie d’insultes dans les embouteillages… Il n’y a qu’en passant devant une salle de Pachinko et que les portes automatiques s’ouvrent que l’on est assommé par le bruit)

Bien sûr, tout n’est pas parfait au Japon, et certaines choses ne vont pas me manquer (la petitesse et le prix des logements, les vélos qui roulent sur les trottoirs et menacent quotidiennement de vous renverser, découvrir que l’on s’est trompé au supermarché en achetant de la gelée au lieu d’un yaourt normal, les longues minutes de patience en attendant que le feu de signalisation se décide à passer au vert !). Mais malgré cela, je m’y suis sentie bien. Je m’y suis sentie chez moi. Alors maintenant, j’ai hâte de rentrer à Tokyo.

 

Prochaine escale :

Japon – Guide #1 : Le logement

Changement de cap :

Istanbul, Turquie

Ljubljana, Slovénie

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Catherine Derieux

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