Fraser Island

Mercredi 1er février 2012

Aujourd’hui, nous quittons Brisbane. Après plusieurs semaines à nous y ennuyer ferme, c’est un soulagement. Après avoir remis les clés de l’appartement à nos successeurs, nous endossons nos bons vieux sacs à dos (qui ne nous avaient pas trop manqué) et nous rendons à Roma Street Station. Nous déjeunons de gras à l’étage des « restaurants » où s’alignent McDo, Hungry Jacks, Donuts King et autres fast-foods. À quatorze heures, le bus démarre et nous faisons sans regret nos adieux à Brisbane, impatients de découvrir les merveilles qu’a à offrir l’État du Queensland.

Après cinq longues heures de route, nous déplions nos jambes engourdies et débarquons à Rainbow Beach Town qui n’a de « plage » que le nom. Autour d’une vaste pelouse sont parsemés quelques magasins plongés dans la pénombre et plusieurs auberges de jeunesse. Si les backpackers viennent ici en nombre, c’est pour se rendre à Fraser Island, la plus grande île de sable du monde. Rainbow Beach Town n’est qu’un point de chute, un point de départ…

À 7h45 le lendemain matin, nous sommes dans les starting-blocks. Nous attendons le 4X4 censé nous emmener sur l’île et nous en dévoiler les secrets. Finalement, avec quelques minutes de retard, c’est un bus tout terrain plein de touristes qui s’arrête devant nous. Nous faisons des têtes de cinq pieds de long. Ce n’est pas vraiment ce à quoi nous nous attendions. Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier aux jolies photos des tours operators. Nous prenons donc place à bord de ce monstre et c’est parti pour l’aventure !

Arrivé à Rainbow Beach (une vraie plage cette fois-ci), le bus embarque sur le Manta Ray, une vaste plateforme qui opère la liaison entre l’Australie et Fraser Island. Dit comme ça, ça laisse songeur, n’est-ce pas ? En fait, la traversée dure à peine dix minutes et la vie aquatique (dauphins, tortues…) qu’on nous annonce pointe aux abonnés absents. Le bus s’élance sur le sable et l’on se croirait alors dans un grand huit tant on est secoué dans tous les sens. Étant donné que la majeure partie de la journée se déroule à bord du véhicule, il vaut mieux avoir le cœur bien accroché.

Au final, on nous trimballe sur une petite partie de l’île pour admirer la carcasse d’un bateau échoué, un gros caillou et un courant d’eau claire qui traverse l’île pour rejoindre l’océan. Ce dernier arrêt offre un cadre agréable mais malheureusement, nous ne restons sur place que trente minutes, à peine le temps de faire trempette dans le ruisseau. L’après-midi, nous avons droit à une visite guidée de la forêt tropicale qui s’épanouit au cœur de l’île, visite qui dure dix minutes à tout casser. Puis, après de multiples allers-retours au complexe hôtelier de l’île, nous prenons enfin la route pour la seule véritable attraction de ce tour : le lac Mackenzie, bijou turquoise dans un écrin de verdure.

Les vagues transparentes viennent lécher le sable chaud. Le soleil nous caresse délicieusement la peau. Nous sommes dans un décor de carte postale. Tous les clichés des paradis ensoleillés auxquels on rêve au cœur de l’hiver sont ici réunis. Nous goûtons l’eau du bout des pieds. Approuvée par notre expert en frilosité.

Fraser Island n’aura valu les 145$ que nous avons dépensés (par personne !) que pour cette perle qu’est le lac Mackenzie. Autrement, cela ne me semble pas mériter le déplacement. Pourtant, les échos d’autres voyageurs semblent globalement positifs. Peut-être ma déception est-elle liée à l’organisme auprès duquel nous avons réservé notre excursion ? La plupart des backpackers passent plutôt par les tours organisés par les auberges dans lesquelles ils séjournent. Et pour avoir assisté à une partie d’une séance d’introduction à l’un de ces tours, cela semble en effet être autre chose. Certains passent carrément la nuit sur l’île, conduisent eux-mêmes le 4×4. J’ai même entendu l’un des guides garantir à l’assistance hypnotisée qu’il était (presque) garanti de voir des dingos. Ce n’a pas été mon cas. Le mystère reste entier…

 Pour voir le reste de mes photos, c’est par ici.

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Catherine Derieux

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