Day 42 : Yoyogi

Dimanche 22 août 2010 :

Aujourd’hui, Marion-San et moi-même décidons de nous rendre à Yoyogi pour explorer la partie du parc que nous n’avions pas vue. Si nous trouvons facilement la sortie du métro, retrouver le parc lui-même s’avère un peu plus difficile car il semble n’y avoir aucun plan à l’horizon et nous ne sommes pas descendues près d’Harajuku, comme l’autre fois. Nous avisons donc le côté de la rue le plus verdoyant et nous mettons en route.

Après tout de même quelques centaines de mètres, nous nous inquiétons de ne toujours pas voir l’entrée du parc. Je m’adresse donc à une vieille dame pour lui demander le chemin. Hésitante, elle m’adresse quelques mots en japonais auxquels je tente tant bien que mal de répondre. Finalement, elle va demander de l’aide à l’intérieur du supermarché tout proche et nous invite à la suivre. La caissière nous fournit une carte et un jeune Japonais parlant quelques mots d’anglais se mêle à la conversation. Tout le monde s’empresse de nous aider, surtout la vieille dame qui s’assure à plusieurs reprises que tout va bien. Elle me prendra même affectueusement le bras, contact assez surprenant au Japon.

Nous reprenons la route avec une seule certitude : aller vers la gauche. Pourtant, nous ne trouvons toujours pas le parc. Un expat nous interpelle alors, surpris de croiser des gaijin dans le coin. Grâce à ses indications en anglais, nous parvenons à atteindre l’entrée du parc. Nous profitons ainsi de la verdure et du soleil, parcourant sans même nous en rendre compte, près de deux kilomètres supplémentaires.

Lorsque nous atteignons la sortie du parc, nous sommes un peu déçues de ne toujours pas trouver de Lolitas aux vêtements pleins de froufrous sur le fameux pont d’Harajuku. À l’entrée de Takeshita dori, je me sépare de Marion-San qui se rend à une expo hommage à l’un des grands noms de Nitendo, Gunpei Yokoi. Quant à moi, je reprends tranquillement le chemin d’Akebonobashi. Je m’attendais à être un peu perdue sans ma comparse, mais c’est presque l’inverse qui se produit. Désormais seule, je suis étonnée de ne pas me faire bousculer une seule fois. Et dans le métro, pas le moindre regard insistant ne se pose sur moi. Comme s’il était normal que je sois là. Comme s’il en avait toujours été ainsi. Comme si j’avais droit, moi aussi, à une petite place dans cette ville. Comme si je n’étais plus une simple touriste, même dans le regard des Japonais. Je me sens comme chez moi, aussi à l’aise que je l’étais il y a quelque temps à Paris. Et maintenant j’ai peur de me sentir étrangère dans mon propre pays…

 

Prochaine escale :

Day 43 : Ikebukuro et Shinjuku

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Catherine Derieux

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