Day 19 : Shinjuku, mon amour

Vendredi 30 juillet 2010 :

Aujourd’hui, j’ai été infidèle… à mon chat ! (Que mon homme se rassure)

Commençons par le commencement. Ce matin, le ciel étant encore menaçant, Marion-San et moi avons décidé de retourner explorer Shinjuku, de peur que la pluie nous empêche, comme hier, de faire des photos d’un nouveau quartier. Nous nous sommes donc rendues à pied jusqu’à Kinokuniya, une immense librairie investissant deux buildings et une annexe. Nous avons parcouru les rayons « Comics » (où Marion-San a été rudement mise à l’épreuve de la tentation par les nombreux art books de jeux vidéo) et celui des ouvrages étrangers, absolument hors de prix en raison de l’import.

Puis, sur Yasukuni dori, nous avons testé… le bar à chats ! Nous avions déjà repéré l’enseigne de ce café lors de nos précédents passages, mais aujourd’hui, d’humeur audacieuse, nous sommes montées au 6F pour voir de nos propres yeux de quoi il retournait. À l’entrée, on nous remet un badge avec notre heure d’arrivée, on nous invite à enfiler des chaussons moelleux et à nous désinfecter consciencieusement les mains. Puis nous pénétrons sur le territoire d’une bonne vingtaine de félins de toutes races. Une vraie partie de cache-cache, certains profitant d’endroits plus qu’incongrus pour une petite toilette ou un petit somme.

Divers jouets sont à disposition pour divertir ces matous, ainsi que des canapés où l’on peut s’installer confortablement pour déguster les mets proposés par le café. Le paiement se fait au moment du départ en fonction du temps passé sur les lieux. Si les tarifs sont un peu chers (compter 600 yens soit près de 6€ la demi-heure, et 900 yens l’heure), l’expérience valait le coup. Nous nous sommes retrouvées plongées dans un tout autre univers, à la découverte d’un concept bien nippon. En effet, vu le prix de l’immobilier, les logements sont plutôt (très) petits et offrent rarement la possibilité d’accueillir un animal de compagnie. Ces bars à chats sont donc un moyen de compenser le manque affectif (tout en évitant la corvée de litière). Si cela peut sembler très futile, nous avons pourtant passé un très agréable moment, dans une ambiance cosy et chaleureuse. Une bulle de calme dans l’agitation tokyoïte.

Si l’expérience vous tente, rendez-vous chez Calico sur la Yasukuni dori, après avoir croisé la Meiji dori (perpendiculaire), trottoir de droite en allant vers la Shinjuku station.

Nous avons poursuivi notre exploration au milieu des néons puis, croisant le chemin d’un cinéma, nous sommes allées nous renseigner sur les horaires des séances pour Inception. Découvrir les tarifs a finalement refroidi nos ardeurs. Un ticket de cinéma coûte en moyenne entre 15 et 18€ ! Sachant que j’ai déjà un abonnement sur Paris, je n’étais pas vraiment très enthousiaste à l’idée de dépenser une telle somme pour un seul film. Je n’ai plus qu’à espérer qu’une obscure salle parisienne le projette encore à mon retour.

En ressortant du building (le cinéma se trouve au 9ème étage !), nous tombons rapidement sur une pâtisserie traditionnelle. Plutôt fatiguées, nous saisissons au vol l’occasion d’une pause gourmande. Nous testons les dango mochi, petites brochettes de gâteaux de pâte de riz recouverts d’un nappage d’anko (pâte de haricots rouges). Absolument délicieux ! Mes papilles frétillent, je succombe et ramène deux autres brochettes sucrées à la maison. Elles sont présentées tels de petits esquimaux dans une barquette transparente. Ce n’est pas forcément très joli à voir, mais ça reste succulent.

Sur le chemin du retour, nous sommes passées au Lawson dans l’idée d’acheter nos billets pour le musée Ghibli étant donné qu’il nous reste encore un mois jour pour jour à passer au Japon. L’un des employés nous apprend, à notre plus grand désarroi, que tous les billets sont vendus jusque fin septembre ! J’ai le cœur un peu gros car je rêvais de visiter ce lieu magique. Mais je vais bien devoir me faire une raison… Il y a encore des tas d’autres choses à voir.

 

Prochaine escale :

Day 20 : Akihabara

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Catherine Derieux

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